Mondial 2026: Azerbaïdjan-France, une chance pour les remplaçants
Le match en Azerbaïdjan représente une occasion unique de se montrer pour de nombreux seconds rôles de l'équipe de France, dimanche (18h00) à Bakou, à sept mois du Mondial-2026 pour lequel les Bleus sont déjà qualifiés.
Dernière grande revue d'effectif. Après cet ultime match des qualifications, les candidats à la liste du mois de mai n'auront plus que la période internationale de mars pour se montrer sous le maillot tricolore.
Or au printemps, Didier Deschamps sera déjà en configuration compétition pour préparer l'équipe la plus proche possible de son onze type, si les blessures ne perturbent pas trop ses choix contrairement à cet automne.
La vue sur la mer Caspienne depuis leur hôtel de Bakou peut faire songer à celle sur l'Atlantique pour les joueurs qui rêvent de traverser l'océan en juin et disputer la Coupe du monde aux Etats-Unis, Mexique et Canada (11 juin-19 juillet).
En plus des absences de Kylian Mbappé, double buteur contre l'Ukraine mais victime d'une inflammation de la cheville droite, d'Eduardo Camavinga, touché à une cuisse, et de Manu Koné, suspendu, le sélectionneur va ménager de nombreux titulaires de la victoire décisive contre l'Ukraine (4-0), jeudi.
Pas question de prendre le moindre risque pour un match sans enjeu, deux jours à peine après après un périple de plus de 4700 km et 5 heures d'avion. Mais pour certains, ce déplacement ne sera pas anodin et c'est peut-être déjà une place dans le groupe pour la Coupe du monde qui se joue.
Deschamps a annoncé "beaucoup de changements" pour cette rencontre. "C'est le moment de le faire, notre qualification est acquise, certains joueurs n'ont pas eu beaucoup ce temps de jeu, on a joué il y a trois jours et on a fait un long déplacement", a énuméré le sélectionneur.
- Chevalier doit chasser les doutes -
Le gardien N.2 Lucas Chevalier, qui va fêter sa première sélection, a confirmé samedi Deschamps, n'a pas grand chose à craindre pour la suite mais il doit absolument chasser les doutes. L'ancien Lillois traverse ses premières turbulences au PSG: il n'a pas encore convaincu qu'il avait les épaules pour un si grand club et un like - involontaire selon lui - d'un message pro-RN l'a mis en difficulté.
En attaque aussi Deschamps pourrait tout changer par rapport au match contre l'Ukraine. Dans ce secteur où la France dispose d'un réservoir impressionnant, les places sont très chères pour le Mondial. Parmi les absents de Bakou, Mbappé, Ousmane Dembélé, Désiré Doué et Marcus Thuram sont sûrs de faire le voyage s'ils ne sont pas blessés, tout comme Michael Olise et Bradley Barcola, du voyage en Azerbaïdjan.
Le match à Bakou offre une chance unique de se montrer aux nombreux candidats pour le peu de places qui restent à prendre, à commencer par Rayan Cherki, décevant contre l'Ukraine où il avait été positionné en N.10.
Hugo Ekitike lui a réussi une entrée percutante, signant son premier but en cinq sélections. Son profil polyvalent est aussi un atout.
Derrière ces deux-là, Maghnès Akliouche, Florian Thauvin, qui a retrouvé les Bleus en octobre après plus de six ans d'absence, Christopher Nkunku et Jean-Philippe Mateta espèrent briller à Bakou pour tenter de bousculer une hiérarchie qui semble bien figée.
"Beaucoup de joueurs peuvent prétendre à l'équipe de France. S’ils sont tous là et disponibles, et c'est le mal que je me souhaite, cela sera difficile de choisir", a lancé Deschamps jeudi à l'issue de la qualification.
Continuer à donner des maux de tête au sélectionneur, voilà la mission de ceux qui seront sur le pont, dimanche en Azerbaïdjan.
S.Esposito--GdR