

Campings: plus de fréquentation cet été mais un budget plus serré
La fréquentation des campings a progressé sur un an cet été mais les dépenses restent stables compte tenu d'un pouvoir d'achat limité des touristes, selon les professionnels du secteur.
"On est à +2% et on s'approche des +2,5%" de fréquentation, a déclaré mardi Nicolas Dayot, président de la fédération nationale de l'hôtellerie de plein air (FNHPA) sur RMC.
"Les étrangers qui représentent 30% de la clientèle globale, louent surtout des emplacements, tente, caravane et camping-car, facturés moins chers que le mobil-home et les chalets", a détaillé Nicolas Dayot
"Les Français privilégiaient plutôt les logements sur place mais comme (cette année) ils ont tiré sur les économies aux maximum, ils ont aussi choisi les emplacements nus, un peu plus que d'habitude", selon lui.
Le panier moyen a aussi baissé car les vacanciers "ont un peu raccourci leur séjour", diminué les dépenses "annexes comme les restaurants des campings", "pris les chalets et mobil-homes les moins chers".
"Les beaux hébergements, plus grands, avec trois chambres et parfois un jacuzzi" ont eu du mal à être loués, a souligné le président de la FNHPA alors que ces dernières années, ce genre de location dite "premium" était la locomotive de la hausse du chiffre d'affaires des campings.
"Les campings trois, quatre, cinq étoiles sont ceux qui marchent le mieux puisqu'ils génèrent à eux seuls 86% de la fréquentation totale mais (...) on voit que les clients butinent vers ce qui les intéressent et cette année, ce qui les intéressent, c'est de ne pas dépenser trop d'argent", a-t-il dit.
"Le premium a souffert et l'entrée de gamme s'en est très bien tiré", a-t-il ajouté. "Les trois étoiles, moins fournis en équipement et services, donc moins chers, avec de meilleurs rapports qualité-prix, sont ceux qui, cette année, s'en sortent le mieux en terme de dynamique", remarque le président de la FNHPA.
Thierry Marx, président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) fait le même constat.
"Les touristes sont là, il y a une forte demande, mais malheureusement le pouvoir d'achat n'est pas là", a-t-il dit sur France Inter le 12 août. "Les touristes font un arbitrage entre aller au restaurant, avoir des loisirs, prendre un billet de train ou d'avion qui aujourd'hui a largement augmenté", selon lui.
G.Fontana--GdR