

L1: A l'OM, première défaite, premiers doutes, premières tensions
Débuts ratés pour l'OM en Ligue 1: alors qu'une préparation réussie et un mercato encourageant poussaient à l'optimisme, Marseille a chuté dès la première journée vendedi à Rennes, où des défauts anciens sont réapparus et où de premières tensions ont agité le vestiaire.
. Retour sur terre
Les six matches de préparation sans défaite, la victoire de prestige contre Aston Villa, l'enthousiasme des supporters, heureux des arrivées de Pierre-Emerick Aubameyang, Igor Paixao ou Facundo Medina et de voir Roberto De Zerbi, Adrien Rabiot ou Mason Greenwood poursuivre l'aventure, tout cela a été balayé en une seule soirée bretonne.
Car à Rennes, l'OM est redescendu sur terre et a constaté que, comme la saison dernière, il n'avait pas de marge face aux bonnes équipes du championnat.
Pourtant à 11 contre 10 pendant une heure, les hommes de De Zerbi se sont ainsi heurtés à l'excellente organisation de Rennes, qui a d'autant mieux résisté que Marseille n'a que très rarement accéléré le jeu, se contentant d'une inoffensive possession à bas tempo.
Au bout du compte, les Olympiens ont touché deux poteaux, via Rabiot et Amir Murillo, mais ont surtout laissé Rennes trouver la cible, dans le temps additionnel, par Ludovic Blas.
"Si on pense qu'on est plus fort qu'on ne l'est et que les buts vont tomber du ciel, alors on n'a rien compris", a regretté De Zerbi en conférence de presse.
. Faiblesses récurrentes
En gardant son coach italien et ses principaux cadres, Marseille pensait avoir enfin su trouver un peu de continuité. Problème: celle-ci semble aussi concerner les défauts déjà identifiés la saison dernière.
L'attaque a ainsi manqué de tranchant, trop dépendante de Greenwood et des combinaisons élaborées côté droit. L'aile gauche a en revanche paru sinistrée en l'absence de Paixao, blessé, et d'un latéral naturel.
La défense a également été régulièrement menacée dans la profondeur, là où elle a craqué sur le but de Blas avec un alignement approximatif de Leonardo Balerdi.
Point faible identifié la saison dernière, cette arrière-garde, pénalisée par la suspension de Medina, est d'ailleurs apparue en plein chantier en Bretagne et De Zerbi semble encore chercher la bonne formule.
Geoffrey Kondogbia a été réintégré en charnière avant de sortir à la pause, Murillo et Ulisses Garcia se sont succédé sans grand succès à gauche alors que la recrue Cj Egan-Riley, plutôt bon, a été déplacé de la droite à l'axe après le repos.
De façon générale, le mercato marseillais, salué par les observateurs, a été largement inopérant en Bretagne avec Medina suspendu, Paixao blessé et Aubameyang et Angel Gomes sans impact.
Avant le match, le directeur du football Medhi Benatia a évoqué plusieurs autres arrivées possibles: un arrière gauche, un défenseur central et peut-être un milieu de terrain.
. Le ton monte
La frustration née de la défaite et de ce match raté a ensuite provoqué un moment de forte crispation dans le vestiaire marseillais, comme l'ont révélé Ici Provence et RMC Sport et comme l'a confirmé à l'AFP une source au fait du déroulé de l'après-match.
"C'était très électrique et le ton est vraiment monté", a expliqué cette source. Plusieurs cadres se sont exprimés de façon véhémente et une explication très tendue a opposé Rabiot et Jonathan Rowe.
Dès la pause, le gardien Geronimo Rulli, très agacé, avait regretté de voir ses équipiers "ne rien faire de ce qu'on a travaillé cette semaine".
En conférence de presse, De Zerbi a ensuite passé un message qu'il avait déjà martelé la saison dernière. "Tout le monde n'a pas encore compris qu'il y a une qualité qui est la plus importante: c'est l'équilibre, d'être toujours au même niveau, de motivation, d'envie, d'humilité, de sacrifice et de travail", a dit le technicien italien.
Pour lui et ses joueurs, la réaction est attendue samedi au Stade Vélodrome, avec la réception du Paris FC.
G.Brambilla--GdR