Giornale Roma - L'Otan se réunit pour renforcer sa riposte après des intrusions russes

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L'Otan se réunit pour renforcer sa riposte après des intrusions russes
L'Otan se réunit pour renforcer sa riposte après des intrusions russes / Photo: JOHN THYS - AFP/Archives

L'Otan se réunit pour renforcer sa riposte après des intrusions russes

Les ministres de la Défense de l'Otan, réunis mercredi à Bruxelles, vont discuter des moyens de renforcer la riposte de l'Alliance, après de multiples incursions russes dans le ciel européen, perçues à Bruxelles comme un nouveau test du Kremlin à l'encontre des Alliés.

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"Nous avons fait ce pourquoi nous sommes entraînés, et cela a marché, mais nous avons besoin de plus", a résumé cette semaine le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte, en évoquant la réponse de l'Alliance.

L'intrusion d'une vingtaine de drones russes en septembre dans l'espace aérien polonais avait contraint l'Otan à en abattre trois, une première depuis sa création en 1949. Quelques jours plus tard, les chasseurs de l'Otan avaient escorté trois MiG russes hors du ciel estonien, après une intrusion ayant duré 12 minutes, un record.

Cette réponse dans l'urgence avait été suivie par le lancement de l'opération "Eastern Sentry" (sentinelle orientale) pour renforcer la surveillance du flanc est de l'Alliance.

Mais plusieurs pays estiment qu'il faut aller plus loin en améliorant la riposte et en se donnant plus de moyens, selon des diplomates.

L'Otan envisage ainsi d'affiner ses règles d'engagement en donnant davantage de flexibilité à son commandement militaire.

L'idée est de simplifier les règles qui reposent sur des systèmes différents et qui limitent parfois la capacité d'agir du commandement militaire de l'Alliance, ont expliqué ces diplomates.

Les ministres discuteront également des moyens de renforcer les moyens de défense et de dissuasion face à ces incursions multiples de drones russes ou non identifiés, comme cela a été le cas au Danemark avant un sommet européen.

L'Union européenne, dont les ministres de la Défense se réuniront dans la soirée mercredi après l'Otan, a proposé un "mur" antidrones pour y faire face.

L'Otan y est favorable, a assuré son secrétaire général, encore faut-il que cela se fasse en bonne intelligence avec l'Alliance. Celle-ci doit rester maître d'œuvre, en indiquant à l'UE ce qu'il convient de faire, a assuré un diplomate.

- Des armes pour l'Ukraine -

Les ministres de la Défense de l'Alliance vont également rencontrer leur homologue ukrainien Denys Chmygal lors d'un déjeuner de travail et d'une réunion du Groupe de contact sur l'Ukraine. Celle-ci sera l'occasion pour le ministre ukrainien de rappeler aux pays européens de l'Alliance tout le bien-fondé du programme Purl, une initiative lancée par Washington qui permet à Kiev d'acheter des armes américaines financées par les Européens.

"Ce programme est vital, et les alliés doivent intensifier leurs efforts et contribuer dès maintenant pour exercer une pression sur la Russie afin qu'elle vienne à la table des négociations," a déclaré mardi l'ambassadeur américain auprès de l'Otan Matthew Whitaker.

Kiev a déjà reçu deux tranches d'aide pour environ deux milliards de dollars, financés par les Pays-Bas, et plusieurs pays scandinaves.

L'Allemagne et le Canada se sont engagés à en financer deux autres, à hauteur de 500 millions de dollars chacun, et Kiev espère que deux autres tranches seront rapidement finalisées.

La France ne participe pas à ce programme, mais réfléchit au moyen de faire plus pour aider l'Ukraine, au moment où son président, Volodymyr Zelensky, réclame de Paris davantage de systèmes de défense antiaérienne et de missiles, comme il l'a déclaré dimanche lors d'un échange téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron.

Le président américain Donald Trump envisage de son côté de permettre à l'Ukraine de disposer de missiles Tomahawk à plus longue portée et doit rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi.

Aucune annonce n'est attendue sur ce point mercredi, mais "la possibilité de frappes en profondeur pourrait amener Poutine à revoir ses calculs", car elle "mettrait en danger (...) des infrastructures énergétiques importantes à l'intérieur de la Russie", selon Matthew Whitaker.

V.Bellini--GdR