Giornale Roma - Les dirigeants océaniens appellent à respecter la souveraineté régionale

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Les dirigeants océaniens appellent à respecter la souveraineté régionale
Les dirigeants océaniens appellent à respecter la souveraineté régionale / Photo: Ben STRANG - AFP

Les dirigeants océaniens appellent à respecter la souveraineté régionale

Les dirigeants des îles du Pacifique ont appelé mercredi au respect de la souveraineté régionale, lors d'un sommet aux îles Salomon marqué par des accusations d'ingérence visant la Chine, qui cherche à accroître son influence en Océanie.

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Au terme d'une journée d'entretiens essentiellement à huis clos, les représentants des 18 membres du Forum des îles du Pacifique (FIP) - dont l'Australie, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française - ont soutenu une proposition fidjienne proclamant un "océan de paix" et exempt de militarisation dans la région.

"La proclamation d'un +océan de paix+" constitue "un vœu solennel", celui que "nos mers, notre air et nos terres ne soient jamais plus entraînées dans le tourbillon de la rivalité entre grandes puissances", a déclaré Jeremiah Manele, Premier ministre des îles Salomon.

D'après le Premier ministre australien Anthony Albanese, il s'agit d'appeler "la communauté internationale à respecter la souveraineté nationale et les approches adoptées dans le Pacifique concernant la paix et la sécurité".

Jeudi, les dirigeants océaniens doivent se rendre ensemble à Munda, une ville côtière à plus de 300 km de la capitale, Honiara, pour poursuivre leurs discussions.

- "Eléphant dans la pièce" -

Les îles Salomon, alliées de Pékin, ont interdit cette année à la plupart des acteurs non-membres, dont Taïwan, d'assister comme d'ordinaire aux réunions du FIP.

Selon certains observateurs, Honiara agit sur demande de Pékin pour exclure Taïwan, dont la Chine revendique la souveraineté.

La Chine cherche à renforcer son influence dans le Pacifique Sud. Elle compte parmi les partenaires les plus importants des îles Salomon, avec lesquelles elle a signé un pacte de sécurité en 2022.

Pékin a même fait don de véhicules et d'équipements de police en amont du forum. Et c'est dans un stade de 10.000 places construit et financé par le pouvoir chinois à Honiara qu'a eu lieu lundi une cérémonie de bienvenue pour les dirigeants.

Les observateurs craignent que des dissensions au sujet de la Chine lors du sommet ne compromettent la coopération régionale, essentielle dans tous les domaines, du changement climatique à la santé, en passant par la sécurité.

"Des influences extérieures nous dictent désormais qui nous pouvons inviter", a accusé auprès de l'AFP le chef de la diplomatie néo-zélandaise, Winston Peters, le mois dernier.

Le président de Palaos, Surangel Whipps Jr, dont le pays doit accueillir l'an prochain le sommet océanien, a promis une future édition "inclusive", où "tous les partenaires" pourraient être présents.

La Chine est devenue "l'éléphant dans la pièce", explique à l'AFP Mihai Sora, ex-diplomate australien aujourd'hui directeur du programme des îles du Pacifique au Lowy Institute.

Les points de tension ne manquent pas, comme le changement climatique, une thématique majeure après la victoire du Vanuatu devant la Cour internationale de justice, établissant que les Etats sont tenus de lutter contre le changement climatique, faute de quoi ils doivent accorder des réparations.

Certains partenaires du forum s'inquiètent de voir des membres s'ouvrir à l'exploitation minière en eaux profondes ou à l'exploration pétrolière et gazière.

L.Costa--GdR