Giornale Roma - Ukraine : 19 morts dans des frappes russes sur Kiev, tollé à Washington et chez les Européens

Euronext
AEX -0.47% 903.46
BEL20 -0.27% 4823.97
PX1 0.24% 7762.6
ISEQ 0.4% 11378.18
OSEBX -0.6% 1636.18 kr
PSI20 -0.17% 7802.78
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK -0.53% 3373.87
N150 -0.21% 3711.68
Ukraine : 19 morts dans des frappes russes sur Kiev, tollé à Washington et chez les Européens

Ukraine : 19 morts dans des frappes russes sur Kiev, tollé à Washington et chez les Européens

Des missiles et des drones russes ont éventré dans la nuit des immeubles d'habitation à Kiev, causant la mort d'au moins 19 personnes, dont quatre enfants, au cours d'une des plus importantes attaques aériennes russes contre l'Ukraine, Washington disant y voir une "menace" pour les efforts de paix de Donald Trump.

Taille du texte:

"Ces terribles attaques menacent la paix que le président des Etats-Unis cherche à obtenir", a déclaré son émissaire pour l'Ukraine, Keith Kellogg, relevant que des "civils innocents" ont péri et que des représentations de l'Union européenne et britannique dans la capitale ukrainienne ont été endommagées.

Conséquence, l'UE et le Royaume-Uni ont respectivement convoqué les ambassadeurs russes à Bruxelles et à Londres.

Selon le dernier bilan fourni par les secours, 19 personnes ont perdu la vie, dont quatre enfants, et 52 ont été blessées.

- Vives condamnations -

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de préférer "continuer à tuer" plutôt que de négocier la paix, notant que Kiev a été "la cible principale" de ces frappes.

Il a dit espérer de nouvelles sanctions contre Moscou et appelé les partenaires de celui-ci, tels que la Chine et la Hongrie, membre de l'Union européenne, à adopter une positions ferme vis-à-vis de la Russie, qui occupe 20% du territoire ukrainien dans l'est et le sud

"Toutes les échéances ont déjà été dépassées, des dizaines d'opportunités diplomatiques ont été gâchées", a ajouté M. Zelensky.

La Russie, qui a envahi l'Ukraine en février 2022, "ne recule devant rien" pour la "terroriser", a réagi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Au cours d'un échange téléphonique avec Donald Trump, elle a appelé Vladimir Poutine à "venir à la table des négociations".

Le chef de l'Etat russe "tue des enfants et des civils et sabote les espoirs de paix", s'est, quant à lui, emporté le Premier ministre Britannique Keir Starmer, cependant que le président français Emmanuel Macron a fustigé Moscou pour ces "attaques insensées d'une grande cruauté", parlant de "terreur" et de "barbarie".

La Russie a "de nouveau montré son vrai visage" et "a de moins en moins de scrupules", a de son côté déploré le chancelier allemand Friedrich Merz.

Pour le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, "les attaques contre les civils et les infrastructures civiles violent le droit international humanitaire, sont inacceptables et doivent cesser immédiatement".

- "J'aurais été enseveli" -

Dans un quartier de l'est de Kiev, les secouristes ont dégagé plusieurs corps d'un bâtiment résidentiel totalement détruit, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.

"Si j'étais allé à l'abri une minute plus tard, je ne serais pas là aujourd'hui, j'aurais été enseveli", a raconté à l'AFP Andriï, blessé à l'oeil et dont l'appartement a été soufflé.

Pendant cette attaque nocturne, les forces russes ont tiré 598 drones et 31 missiles sur l'Ukraine, selon l'armée de l'air ukrainienne.

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a pour sa part assuré jeudi que la Russie restait "intéressée" par des négociations de paix avec l'Ukraine mais qu'elle poursuivrait ses frappes tant que ses "objectifs" ne seraient pas atteints.

L'armée russe, qui affirme ne jamais cibler des civils, a affirmé avoir visé des sites du "complexe militaro-industriel" ukrainien.

- Rencontre à New York -

Fin juillet, des bombardements russes avaient fait plus de 30 morts à Kiev, l'une des attaques les plus meurtrières qu'ait subies cette ville.

Ces frappes avaient poussé Donald Trump à accroître la pression sur Moscou, sans pour autant parvenir à lui faire accepter une trêve, et conduit à sa rencontre avec son homologue russe en Alaska le 15 août.

Après ce sommet, suivi par une visite à Washington de M. Zelensky accompagné de ses alliés européens, le président américain avait dit vouloir préparer une réunion en face-à-face entre les chefs d'Etat russe et ukrainien.

La perspective d'une telle rencontre semble depuis s'éloigner, la Russie ayant fait comprendre qu'elle n'était pas à l'ordre du jour.

Avant la conclusion d'un hypothétique accord de paix, l'Ukraine veut obtenir des garanties de sécurité des Occidentaux pour dissuader le Kremlin de toute nouvelle attaque.

M. Zelensky a annoncé que des membres de son équipe allaient rencontrer vendredi à New York des représentants du gouvernement américain.

Pour mettre fin à son assaut, la Russie réclame notamment que l'Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à intégrer l'Alliance atlantique. Ce que Kiev juge inacceptable.

L'armée russe a de son côté dit jeudi avoir intercepté 102 drones ukrainiens, à un moment où les attaques aériennes contre les raffineries de pétrole en Russie ont fait s'envoler le prix de l'essence.

burx-fv/pop/rco/bds

G.Vitali--GdR