

Gaza: la Défense civile fait état de 17 morts dans des raids israéliens
La Défense civile locale a fait état jeudi de la mort de 17 Palestiniens tués dans des raids et tirs israéliens dans la bande de Gaza, et de la poursuite des raids intenses sur Gaza-ville.
Au moins 17 Palestiniens ont été tués, dont six qui attendaient de recevoir de l'aide humanitaire, a affirmé à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
"Les forces d'occupation israéliennes intensifient leurs raids à Zeitoun", un quartier du sud-ouest de la ville de Gaza, située dans le nord du territoire palestinien affamé et ravagé par plus de 22 mois de guerre, selon M. Bassal.
L'armée n'a pas commenté ces informations dans l'immédiat.
"Pour le 4e jour consécutif, la zone est la cible d'une opération militaire qui a entraîné un grand nombre de martyrs et de blessés. Depuis l'aube, nous avons reçu 28 appels de familles du quartier, certaines dont les enfants ont été tués. Beaucoup de personnes ne peuvent pas partir à cause des tirs", a affirmé M. Bassal.
Maram Kashko, une habitante de Zeitoun, a témoigné à l'AFP: "les frappes se sont intensifiées depuis 4 jours. Mon neveu, sa femme et leurs enfants ont été tués dans un bombardement", a-t-elle dit.
Leurs corps ont été évacués à l'hôpital Al-Ahli, à Gaza-ville, puis inhumés, a constaté un vidéaste de l'AFP.
L'armée israélienne a annoncé mercredi avoir "approuvé" un nouveau plan des opérations militaires dans la bande de Gaza, où elle poursuit son offensive destructrice lancée en riposte à un attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.
Sur ordre du cabinet militaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu, l'armée se prépare à prendre le contrôle de la ville de Gaza et des camps de réfugiés voisins avec le but affiché de vaincre le Hamas et de libérer les otages israéliens.
- "C'est comme un four" -
Israël contrôle aujourd'hui les trois-quarts du territoire palestinien, où les quelque deux millions d'habitants assiégés sont menacés de famine selon l'ONU.
Au désastre humanitaire, s'ajoutent depuis quelques jours de fortes chaleurs, très pénibles pour les Gazaouis, souvent déplacés et dont des milliers vivent sous de simples tentes et baraques de fortune.
"La chaleur est insupportable. Nous vivons dans une tente en nylon, c'est comme un four. Nous ne pouvons pas rester à l'intérieur pendant la journée, nous n'avons aucune ventilation", a dit à l'AFP Oum Khaled Abou Jazar, 40 ans, déplacée dans le camp d'Al-Mawassi dans le sud du territoire.
"Mes enfants ont développé des éruptions cutanées. Même l'eau que nous buvons est chaude. Il n'y a rien pour nous rafraîchir. La chaleur ne fait qu'ajouter à nos souffrances quotidiennes", a déploré cette mère de cinq enfants.
L'attaque du Hamas, qui a déclenché la guerre, a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles. Sur les 251 otages capturés le jour de l'attaque, 49 sont toujours détenus à Gaza dont 27 morts selon l'armée.
Les représailles israéliennes ont fait 61.776 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.
Le 10 août, M. Netanyahu a affirmé que le plan israélien "ne visait pas à occuper Gaza, où le Hamas a pris le pouvoir en 2007.
Il a énuméré les objectifs d'Israël: "Premièrement, désarmer le Hamas. Deuxièmement, tous les otages sont libérés. Troisièmement, Gaza est démilitarisée. Quatrièmement, Israël exerce un contrôle de sécurité prépondérant. Et cinquièmement, une administration civile pacifique non israélienne".
G.Lombardi--GdR