Giornale Roma - Les Bourses mondiales soufflent, les investisseurs prennent des bénéfices

Euronext
AEX -0.18% 969.2
BEL20 0.29% 4920.87
PX1 -0.52% 8067.53
ISEQ 1.04% 12122.1
OSEBX -0.76% 1606.91 kr
PSI20 -0.24% 8425.88
ENTEC -0.41% 1416.23
BIOTK 3.46% 4107.49
N150 -0.78% 3688.42
Les Bourses mondiales soufflent, les investisseurs prennent des bénéfices
Les Bourses mondiales soufflent, les investisseurs prennent des bénéfices / Photo: ERIC PIERMONT - AFP/Archives

Les Bourses mondiales soufflent, les investisseurs prennent des bénéfices

Les Bourses mondiales évoluent dans le rouge mardi, sur fond de prises de bénéfices et de méfiance face aux niveaux de valorisation colossaux des géants américains de l'intelligence artificielle.

Taille du texte:

En Europe, Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,52% et Francfort de 0,76%, quand Londres s'est octroyé 0,14% et Milan 0,09%.

A Wall Street, vers 16H45 GMT, le Dow Jones reculait de 0,39%, l'indice Nasdaq perdait 1,34% et l'indice élargi S&P 500 0,81%.

"Ce repli n'est pas le signe d'un changement de tendance, mais d'une respiration normale des marchés après plusieurs semaines de hausse", commente Antoine Andreani, directeur de la recherche chez XTB France. "Les investisseurs verrouillent leurs profits".

Le spécialiste américain de l'analyse de données et de l'IA Palantir chutait de 6,94% après avoir pourtant relevé ses prévisions de chiffre d'affaires annuel et dépassé les attentes au troisième trimestre. Mais les inquiétudes quant à sa valorisation très élevée l'ont emporté: depuis le début de l'année, le groupe affiche en effet une progression colossale de plus de 150%.

Ces derniers mois, la place américaine a enchaîné les records et les valeurs technologiques ont accru leur poids, le mastodonte des puces Nvidia ayant même franchi le seuil symbolique des 5.000 milliards de dollars de capitalisation boursière.

Pour Grégoire Kounowski, conseiller en investissement de Norman K, il est donc "légitime que les marchés soufflent un peu". D'autant que les géants de la tech font quasi quotidiennement les gros titres avec "les annonces de partenariats qui font monter les valeurs du secteur".

OpenAI, la start-up à l'origine de ChatGPT, a par exemple annoncé lundi avoir passé avec AWS, filiale d'informatique à distance (cloud) d'Amazon, un accord portant sur l'acquisition de capacités supplémentaires de développement pour son intelligence artificielle (IA), valorisées 38 milliards de dollars.

Les investisseurs commencent à se demander "comment ils vont faire pour pouvoir respecter tous leurs engagements", note M. Kounowski, les investissements colossaux d'OpenAI dépassant pour le moment très largement ses revenus.

Autre facteur d'inquiétude pour les marchés actions: les investisseurs ne sont plus aussi certains que la Réserve fédérale américaine (Fed) va à coup sûr baisser à nouveau ses taux en décembre.

"La probabilité d'une nouvelle baisse d'un quart de point de pourcentage des taux directeurs de la Fed a diminué à 65% contre plus de 90% la semaine dernière", note Ipek Ozkardeskaya, analyste senior de Swissquote.

Bataille autour de Metsera

La biotech américaine Metsera, spécialiste des traitements anti-obésité, a annoncé mardi avoir reçu une offre de rachat améliorée de la part du laboratoire américain Pfizer, mais celle-ci a été immédiatement surclassée par son concurrent danois Novo Nordisk (-0,03% à Copenhague à la clôture).

Pfizer (-0,19% vers 16H45 GMT à Wall Street) et Metsera ont approuvé en septembre une offre valorisant la biotech à 4,9 milliards de dollars, mais jeudi, le groupe danois a créé la surprise en proposant 6 à 9 milliards.

Selon le communiqué de la biotech, Pfizer lui promet désormais 8,1 milliards. Cependant Novo Nordisk a aussitôt surenchéri en mettant près de 10 milliards dans la corbeille de mariage.

La livre en baisse

La ministre britannique des Finances Rachel Reeves a ouvert mardi la voie à des hausses d'impôts lors du prochain budget, prévenant les Britanniques qu'ils devront tous "contribuer" pour redresser les finances publiques et relancer l'économie du pays.

La livre sterling perdait du terrain suite à ces déclarations, lâchant 0,70% face au billet vert, à 1,3049 dollar pour une livre vers 16H45 GMT.

Le bitcoin au plus bas depuis juin

Dans un environnement de marché où "la prudence est de mise" comme le relève Neil Wilson, analyste de Saxo Markets, le bitcoin, actif considéré comme volatil et donc plus risqué, est tombé au plus bas depuis juin.

Vers 16H45, il cédait 7,42% à 102.519 dollars.

L.Ferrari--GdR