

La Bourse de Paris termine en hausse en attendant le vote de confiance
La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,78% lundi, à l'issue d'une séance attentiste avant d'être fixée sur l'issue du vote de confiance sollicité par le Premier ministre François Bayrou, la chute du gouvernement étant largement anticipée.
L'indice vedette CAC 40 a gagné 60,06 points pour s'établir à 7.734,84 points à la clôture. Vendredi, le CAC 40 avait perdu 0,31% à 7.674,78 points.
"Il n'y a pas eu de publication vraiment majeure au niveau européen" au cours de la séance, commente Alexandre Baradez, responsable de l'analyse marchés chez IG France.
"On est sur une veillée d'armes et on attend de voir ce qui va se jouer dans les jours qui viennent" sur le plan politique, a-t-il poursuivi.
Sauf coup de théâtre, le Béarnais, nommé en décembre 2024 au terme d'une épreuve de force avec Emmanuel Macron, va devenir lundi le premier chef de gouvernement de la Ve République à tomber sur un vote de confiance. Moins d'un an après le renversement de Michel Barnier par une motion de censure.
En effet, face aux vetos annoncés de la gauche et de l'extrême droite, le centriste sait que son bail à Matignon est terminé.
Les tractations pour le remplacer sont déjà bien entamées, dans la perspective de l'impératif du budget 2026. Plusieurs dates plaident aussi pour une vacance courte: les mobilisations "Bloquons tout" le 10 septembre, syndicale le 18, ou encore la décision vendredi de l'agence Fitch qui pourrait dégrader la note de la dette française.
Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt français à échéance dix ans était à la baisse, mais c'est davantage "lié aux Etats-Unis où les investisseurs anticipent des baisses des taux de la banque centrale américaine d'ici la fin de l'année", explique Alexandre Baradez.
Le taux d'emprunt français à dix ans s'établissait à 3,41%, contre 3,45% vendredi à la clôture. Son équivalent allemand était à 2,64%, contre 2,66%.
Les émetteurs de titres-restaurant accusent le coup
Les émetteurs de titres-restaurant ont fortement reculé lundi en raison du vote de confiance, qui pourrait encore retarder la réforme du système présentée fin juin par le gouvernement Bayrou.
Parmi les mesures clés de ce projet: la dématérialisation en 2027, l'utilisation possible le dimanche et dans toute la France et, surtout, la pérennisation de la possibilité de payer ses courses alimentaires en supermarché.
En gestation depuis deux ans, la réforme avait déjà été retardée en raison des changements de gouvernement.
Edenred, maison-mère du Ticket Restaurant, a ainsi perdu 3,65% à 22,94 euros.
Pluxee (ex-Sodexo), autre émetteur de titres-restaurant, a de son côté dévissé de 6,91% à 15,21 euros.
P.Mancini--GdR