

Wall Street termine en hausse, le Dow Jones et le S&P 500 atteignent de nouveaux records
La Bourse de New York a terminé sur un double record jeudi, poussée par la révision à la hausse du PIB américain pour le deuxième trimestre et après les résultats de Nvidia, géant américain des semiconducteurs.
Après un début de séance hésitant, les indices S&P 500 (+0,32%%) et Dow Jones (+0,16%) ont finalement dépassé de nouveaux sommets en clôture, atteignant respectivement 6.501,86 points et 45.636,90 points. L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 0,53%.
La place américaine a bien accueilli "les données économiques de ce matin (...) bien meilleures qu'anticipé", commente dans une note Jose Torres, d'Interactive Brokers.
Les Etats-Unis ont connu une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 3,3% en rythme annualisé au deuxième trimestre, selon une estimation officielle actualisée jeudi, soit plus que ce qui avait été auparavant calculé, et qu'attendu par les marchés.
La première estimation du PIB pour la période, publiée fin juillet, faisait état d'une croissance de 3% en rythme annualisé et les investisseurs s'attendaient à une révision à 3,1% seulement.
La place américaine digère toujours par ailleurs la tentative de Donald Trump de révoquer Lisa Cook, une gouverneure de la Fed, sur fond d'allégations de fraude pour un prêt immobilier personnel.
Si la gouverneure part, Donald Trump pourra nommer son remplaçant. Le président veut que les taux d'intérêt de la Fed soient beaucoup plus bas et entend placer au sommet de l'institution des personnes partageant ses vues sur l'économie.
Mais le marché "attend un peu pour obtenir davantage d'informations (...) qui pourraient influencer les décisions de la Fed", note auprès de l'AFP Victoria Fernandez, de Crossmark Global Investments.
La publication de l'indice PCE pour juillet, indicateur d'inflation privilégié par l'institution monétaire, est attendue vendredi.
D'autre indices d'inflation côté consommateurs et producteurs pour le mois d'août seront publiés la semaine prochaine, ainsi que des chiffres sur l'emploi.
Sur le marché obligataire, vers 20H20 GMT, le rendement des emprunts d'État américains à dix ans s'affichait à 4,20%, contre 4,24% mercredi en clôture.
Côté entreprises, les investisseurs ont été plutôt rassurés par les "bons" résultats trimestriels de Nvidia, publiés la veille, juge Mme Fernandez.
La première capitalisation mondiale a réalisé un chiffre d'affaires record de 46,7 milliards de dollars au deuxième trimestre de son exercice décalé, en hausse de 56% sur un an, contre 46,2 milliards de dollars attendus par le marché.
Le groupe californien a aussi dégagé un bénéfice net record, à 26,4 milliards de dollars, soit un bond de plus de moitié sur un an. Nvidia a toutefois terminé dans le rouge (-0,82% à 180,12 dollars).
L'entreprise n'a pas pu vendre en Chine lors du trimestre écoulé ses puces H20 - des mini-processeurs moins sophistiqués, pourtant conçus pour respecter les restrictions d'exportation imposées par un gouvernement américain soucieux de maintenir sa suprématie mondiale dans l'IA.
A la cote, l'équipementier sportif Nike a été quelque peu boudé (-0,15% à 77,94 dollars) après l'annonce d'une vague de licenciements de près de 1% de son personnel administratif.
"Les mesures que nous prenons visent (...) à écrire le prochain grand chapitre de l'histoire de Nike", écrit un porte-parole du groupe dans un communiqué envoyé à l'AFP.
Malgré un chiffre d'affaires et un bénéfice net par action, donnée de référence pour les marchés, supérieurs aux attentes, les magasins de vêtements Urban Outfitters ont plongé (-10,65% à 69,70 dollars).
Le spécialiste des véhicules électriques Tesla a reculé (-1,04% à 345,98 dollars). Ses ventes ont baissé de près de 42% sur un an en Europe.
P.Mancini--GdR