

Altice France: l'accord sur la restructuration de la dette approuvé
Le plan de sauvegarde accélérée d'Altice France, maison mère de l'opérateur SFR, qui comprend un accord de restructuration de la dette du groupe, a été approuvé par le tribunal des activités économiques de Paris lundi, selon une décision consultée par l'AFP.
Dans sa décision, le tribunal n'a ainsi pas suivi les réquisitions du ministère public, qui avait demandé l'exclusion de trois filiales de l'entreprise dont SFR, à l’unisson des demandes des syndicats.
Parmi les "garants" d'Altice France, le tribunal a donc désigné les huit filiales initialement mentionnées par l'accord de réduction de dette.
La décision revêt une importance majeure pour le groupe du milliardaire Patrick Drahi, qui avait associé l'avenir de l'entreprise à la condition de voir sa dette réduite.
"L'équation était simple: le succès de la négociation ou la fin de l'histoire", avait martelé la direction avant la décision du tribunal.
Lesté d'une lourde dette de 24,1 milliards d'euros, le groupe était parvenu à un accord de restructuration record avec ses créanciers: en échange d'un allègement de 8,6 milliards d'euros, ces derniers se voient notamment accorder 45% des parts.
Selon le calendrier annoncé, la transaction devrait aboutir entre septembre et octobre.
Les syndicats, de leur côté, avaient demandé au tribunal de refuser l'adoption totale du plan de sauvegarde accélérée et demandé que certaines filiales soient exclues de l'accord.
"Ces filiales-là ne sont pas endettées, n'ont jamais souscrit de crédit auprès des créanciers avec qui cet accord a été passé, mais c'est tout de même nous qui sommes garants du remboursement de ces dettes et qui ferons les frais du remboursement", avait affirmé auprès de l'AFP Olivier Lelong, délégué syndical central CFDT.
Dans cette opération complexe, les salariés ont également dénoncé un "projet de démantèlement", avec la crainte de voir les filiales finalement vendues et les emplois menacés, selon les élus du CSE.
Par la voix de son PDG, Arthur Dreyfuss, Altice France a néanmoins assuré qu'aucun processus de vente n'est en cours et qu'"aucune offre, pas même indicative et sans valeur, n'a été reçue à date".
M.Parisi--GdR