Giornale Roma - Accusations d'ingérence étrangère en France: visé par une enquête, le réseau X dénonce un "agenda politique"

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Accusations d'ingérence étrangère en France: visé par une enquête, le réseau X dénonce un "agenda politique"
Accusations d'ingérence étrangère en France: visé par une enquête, le réseau X dénonce un "agenda politique" / Photo: SEBASTIEN BOZON - AFP/Archives

Accusations d'ingérence étrangère en France: visé par une enquête, le réseau X dénonce un "agenda politique"

Visée par une enquête pénale de la justice française, la plateforme X, suspectée d'avoir biaisé son algorithme après des accusations d'ingérence étrangère, a dénoncé lundi un "agenda politique", et dit avoir refusé d'accéder aux demandes du parquet de Paris requérant l'accès à son algorithme.

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"Sur la base de ce que nous savons jusqu'à présent, X estime que cette enquête déforme le droit français afin de servir un agenda politique et, en fin de compte, de restreindre la liberté d'expression", écrit dans un post sur X le département des affaires publiques du réseau social américain, propriété d'Elon Musk.

"Pour ces raisons, X n'a pas accédé aux demandes des autorités françaises, comme nous avons le droit légal de le faire", précise-t-il.

Selon X, les autorités françaises ont requis l'accès à son algorithme de recommandation ainsi qu'aux données en temps réel concernant toutes les publications des utilisateurs de la plateforme.

Le Parquet de Paris avait indiqué le 11 juillet qu'une enquête avait été confiée à la gendarmerie concernant le réseau X, en tant que personne morale, et contre les "personnes physiques" qui le dirigent.

Cette enquête, confiée à la Direction générale de la gendarmerie nationale, porte "notamment" sur l'altération du fonctionnement d'un système de traitement automatisé de données en bande organisée et l'extraction frauduleuse de données d'un système de traitement automatisé de données en bande organisée.

L'enquête intervient après deux signalements reçus en janvier qui "faisaient état de l'utilisation supposée de l'algorithme de X (ex-Twitter) à des fins d'ingérence étrangère", selon le ministère public.

L'un de ces signalements provenait d'un député spécialiste de ces questions, Eric Bothorel, membre du parti du président Emmanuel Macron, qui avait alerté la justice sur "les récents changements d'algorithme de X, ainsi que les ingérences apparentes dans sa gestion depuis son acquisition par Elon Musk" en 2022.

X "nie catégoriquement" les accusations de manipulation de son algorithme à des fins d'ingérence étrangère, "une allégation qui est totalement fausse", a répondu le réseau social lundi.

"Cette enquête, initiée par le politicien français Eric Bothorel, porte gravement atteinte au droit fondamental de X à une procédure régulière et menace les droits de nos utilisateurs à la vie privée et à la liberté d'expression", a-t-il également fait valoir, tout en regrettant le recours des autorités françaises à deux experts qu'il accuse de lui être hostile.

"L'implication de ces personnes soulève de sérieuses inquiétudes quant à l'impartialité, l'équité et les motivations politiques de cette enquête", estime la plateforme.

V.Morandi--GdR