Giornale Roma - Zimbabwe: un journaliste libéré sous caution après deux mois de détention

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Zimbabwe: un journaliste libéré sous caution après deux mois de détention
Zimbabwe: un journaliste libéré sous caution après deux mois de détention / Photo: Jekesai NJIKIZANA - AFP/Archives

Zimbabwe: un journaliste libéré sous caution après deux mois de détention

Un journaliste emprisonné depuis plus de deux mois au Zimbabwe après avoir interviewé un opposant appelant au départ du président a été libéré sous caution mardi, en attendant son procès.

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Blessed Mhlanga avait été arrêté le 24 février après avoir interviewé Blessed Geza, un vétéran de la lutte pour l'indépendance du pays d'Afrique australe, qui y a réclamé la destitution du président Emmerson Mnangagwa, au pouvoir depuis un coup d'Etat mené il y a huit ans.

"L'accusé est libéré sous caution. Il doit déposer une caution de 500 dollars auprès du greffier du tribunal", a déclaré le juge mardi lors d'une audience en appel dans la capitale Harare, à laquelle assistait une journaliste de l'AFP.

En attendant son procès prévu le mercredi 14 mai, le journaliste doit remettre son passeport et demeurer à son domicile.

Lui et son média Heart and Soul TV sont poursuivis pour "diffusion de message appelant à la violence". Une "accusation à tort", selon Reporters sans frontières.

Dans un communiqué diffusé fin mars, l'organisation a dénoncé un "contexte de répression croissante des critiques à l'égard des autorités zimbabwéennes" et rappelé que le pays est classé 116e sur 180 pays à l'indice mondial de la liberté de la presse.

Ancienne figure du parti Zanu-PF au pouvoir, Blessed Geza a appelé depuis la clandestinité à des manifestations, misant sur la colère croissante de l'opinion sur fond d'économie en souffrance.

Elles n'ont pas été très suivies à la fin mars, dans ce pays où ces rassemblements sont très contrôlés par la police et l'opposition étouffée. Une centaine de manifestants déterminés avaient d'ailleurs été arrêtés.

L'avocat du reporter a argué de la fin de cette période de discrète protestation pour demander la libération de son client.

"La Cour peut constater qu'à la suite du premier appel à défiler, personne n'a envahi les rues", a invoqué Me Thabani Mpofu. "Il y a eu un appel à la fermeture nationale, mais les gens ont poursuivi leurs activités".

Le mandat d'Emmerson Mnangagwa, âgé de 82 ans et surnommé "le crocodile" pour son caractère impitoyable, doit arriver à son terme en 2028.

A.Serra--GdR