Giornale Roma - Show survolté chez Louis Vuitton pour le lancement de la Fashion Week

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Show survolté chez Louis Vuitton pour le lancement de la Fashion Week
Show survolté chez Louis Vuitton pour le lancement de la Fashion Week / Photo: Bertrand GUAY - AFP

Show survolté chez Louis Vuitton pour le lancement de la Fashion Week

Deux salles, deux ambiances: pour la première journée de la mode masculine à Paris, Saint Laurent a opté pour la légèreté dans une atmosphère très zen, bien loin du show survolté de Pharrell Williams pour Louis Vuitton.

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De retour au calendrier officiel, déserté depuis janvier 2023, le directeur artistique de Saint Laurent Anthony Vaccarello a présenté sa nouvelle collection lors d'un show intimiste à la Bourse de Commerce à Paris, écrin de la collection d'art de François Pinault, PDG de Kering auquel appartient la maison.

Le Belge a imaginé pour le printemps-été 2026 un vestiaire léger, dont les formes et les couleurs rappellent les années 1970. "1974, Yves Saint Laurent se retire. 2026, la ligne reste. Ce n'est ni un hommage, ni un souvenir. C'est une continuité", explique le communiqué.

Les shorts courts évoquent ceux que portait Yves Saint Laurent dans sa jeunesse et s'associent à des chemises à manches longues, parfois rayées. Les costumes restent souples et les pantalons à pinces retroussés sur les hanches, assortis d'un trench nonchalamment noué à la ceinture.

Les tailles sont cintrées et les épaules élargies, le tout dans des matières légères comme la soie et le nylon et dans une palette discrète et à la fois soutenue. Le brun se marie à l'orange, le prune au rose, le vert mousse à l'ocre pâle, le bleu piscine au bleu foncé.

Côté accessoires, les lunettes de soleil sont rectangulaires et imposantes, la cravate se porte souvent à moitié rentrée dans la patte de boutonnage.

Les mannequins ont déambulé autour de la monumentale installation aquatique et musicale de Céleste Boursier-Mougenot, dans laquelle des dizaines de bols de porcelaine blanche s'entrechoquent.

"Un moment suspendu", comme le décrit le communiqué, auquel ont notamment assisté Francis Ford Coppola et Jim Jarmusch, bien loin de l'ambiance du défilé de Pharrell Williams pour Vuitton, organisé quelques heures plus tard.

- Beyoncé, star de Vuitton -

L'artiste touche-à-tout a posé en début de soirée ses mallettes sur le parvis du Centre Pompidou, agencé pour l'occasion comme un jeu de plateau qui rappelait le damier de la maison.

Vêtues de shorts, pantalons flare ou cargo, avec des chemises bleu à fines rayures ou encore des jeans en "denim brun grain de café non tissé", les silhouettes ont défilé au son d'un orchestre symphonique et d'un choeur à l'énergie redoutable.

Marron, vieux rose, bleu marine, rouge cerise constituaient la palette de cette collection, agrémentée également d'un motif safari assez enfantin.

Le défilé s'est conclu par un rapide tour de piste de Pharrell Williams, venu saluer les quelques centaines d'invités, parmi lesquels l'acteur américain Bradley Cooper, le réalisateur Spike Lee ou encore le basketteur français Victor Wembanyama.

Mais la véritable star de l'événement était sans conteste Beyoncé. En concert à Paris quelques jours auparavant, "Queen B" est arrivée en dernier avec son époux Jay-Z et placée juste à côté de Bernard Arnault, le PDG de LVMH auquel appartient le malletier.

Sa fille Delphine Arnault, patronne de Dior, était également de la partie, accompagnée de son mari Xavier Niel et de son nouveau directeur artistique Jonathan Anderson, dont le premier défilé vendredi est le plus attendu de toute cette Fashion Week.

Le Nord-Irlandais est le premier styliste depuis Christian Dior à superviser les deux lignes de la maison phare de LVMH, ainsi que la haute couture.

Avant ça, la Fashion Week masculine avait été lancée en début d'après-midi par le défilé des élèves de l'Institut français de la mode, qui ont présenté des créations hautes en couleur avec d'imposants manteaux ornées de fleurs, des robes à larges épaulettes mais aussi des tenues plus politiques comme une robe en keffieh.

La marque parisienne Etudes Studio a dévoilé une collection très workwear, ce style emprunté aux ouvriers, dans des tons cuivres, saumons marrons, bleu jeans et avec aussi beaucoup de beige.

La maison japonaise Auralee a elle revisité ses racines urbaines traditionnelles avec une touche estivale et beachwear. Dans la cour des Archives nationales, maillots de bain, bobs et tongs côtoyaient des costumes légers en popeline de cachemire, des vêtements en cuir souple et en veau léger.

D'ici dimanche, pas moins de 70 maisons vont dévoiler leur collection à travers 30 présentations et 40 défilés.

A.Greco--GdR