Giornale Roma - "Biens mal acquis": enquête en France contre un ancien Premier ministre libanais

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"Biens mal acquis": enquête en France contre un ancien Premier ministre libanais
"Biens mal acquis": enquête en France contre un ancien Premier ministre libanais / Photo: Filippo MONTEFORTE - AFP/Archives

"Biens mal acquis": enquête en France contre un ancien Premier ministre libanais

Les avocats d'associations qui accusent l'ancien Premier ministre libanais Najib Mikati de s'être constitué frauduleusement un important patrimoine ont annoncé dimanche à l'AFP avoir obtenu l'ouverture d'une enquête par le parquet national financier (PNF) à Paris autour de ces biens supposés "mal acquis".

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Interrogé récemment par l'AFP, le PNF ne souhaitait pas communiquer sur le sujet.

L'enquête, dont a fait état dimanche le quotidien libanais L'Orient-le Jour, intervient après une plainte déposée en avril 2024 par le Collectif des victimes des pratiques frauduleuses et criminelles au Liban (CVPFCL) et l'association anti-corruption Sherpa, selon Me William Bourdon.

Dimanche, le service de communication de Najib Mikati a indiqué à l'AFP "ne pas avoir été notifié". Lors du dépôt de la plainte, Najib Mikati avait assuré avoir "toujours agi dans le strict respect de la loi", tout comme les membres de sa famille.

"L'origine de notre patrimoine familial est entièrement transparente, légitime et conforme à la législation", avait insisté celui qui a été Premier ministre du Liban à plusieurs reprises, et jusqu'à début 2025.

Les associations accusent Najib Mikati, 69 ans, et ses proches, dont son frère Taha Mikati, d'avoir acquis différents biens en France et à l’étranger par des structures multiples, dont des montages offshore. Une fortune qu'ils auraient amassée frauduleusement, au mépris notamment du fisc.

Leur plainte visait les infractions de blanchiment et recel ou complicité, association de malfaiteurs, le tout commis en bande organisée, circonstance aggravante. Elle a été complétée par de nouveaux éléments en avril 2025.

Cette enquête "va peut-être réduire le pouvoir de nuisance de ceux qui cherchent à tout prix à saper le processus en cours pour que cesse la prédation des intérêts privés sur l'Etat et l'intérêt public des Libanais", ont déclaré à l'AFP les avocats William Bourdon et Vincent Brengharth.

Najib Mikati, qui a fait fortune dans les télécoms, et son frère Taha, sont présentés par les plaignants comme faisant partie des plus grandes fortunes du Liban, propriétaires de yachts, de jets privés ou encore d'immeubles sur la Côte d'Azur.

Plusieurs enfants des frères Mikati sont aussi visés comme de potentiels receleurs de l'argent supposément blanchi.

Les associations plaignantes sont déjà à l'origine de l'enquête autour de l'enrichissement de l'ancien dirigeant de la banque du Liban, Riad Salamé.

Une information judiciaire est en cours à Paris et Riad Salamé fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, tandis que son frère Raja Salamé a été mis en examen. Ils contestent fermement les faits.

L.Cattaneo--GdR